Les précipitations régulières de ces dernières semaines sont plus que bienvenues pour accompagner le développement des arbres et de la végétation en ce printemps mais des prédateurs sont aussi sur le qui-vive.
Mise à jour de juin : une sécheresse express s'est mise en place depuis le 20 mai caractérisée par des températures chaudes > 25 °C et surtout un vent continu qui augmente l'évapotranspiration
Des scolytes prêts à l’attaque
. Les températures douces du mois de mai vont favoriser leur envol vers des arbres renversés, les chablis de l’hiver, mais aussi déjà sur des épicéas verts et sur pied et ce souvent situés dans les lisières des précédentes coupes. La surveillance hebdomadaire est nécessaire pour repérer ces arbres et les enlever au plus vite hors la forêt. Le marché du bois porteur devrait permettre d’enlever rapidement des bois infestés.
Le grand envol des hannetons dans les Vosges du Nord
L’année 2023 sera aussi celle du grand envol des hannetons depuis les sols sableux des Vosges du Nord et ce surtout dans les vallées de la Moder, de la Zinsel du nord et de la Zinsel du sud.
Le cycle biologique du hanneton forestier s’étend sur 4 ans dont la plus longue sous une phase larvaire et souterraine qui est la plus impactante avec le pâturage des racines en sous-sol. Beaucoup de feuilles d’arbres seront grignotées dans les prochaines semaines par les adultes volants mais les chênes, par exemple, ont la capacité de refaire des pousses au mois de juin voire au mois d’août.
Les plantations forestières à venir devront donc vérifier si il n’y a pas trop de larves dans les sols ce qui est très facile à faire avec un trou de 40x40x40 à la bêche.
La chenille processionnaire du chêne poursuit sa mue
Les derniers contrôles démontrent que les chenilles sont au 4e stade larvaire et ont patiemment tricoté leurs fils et leurs toiles qui sont excessivement allergènes. Tout contact non protégé est donc dorénavant à proscrire et d’éventuels traitements type Bt ne seront plus efficaces. Le pâturage des feuilles de chênes par la processionnaire affaiblit les arbres en abimant et en réduisant le volume foliaire. Le versant ouest du massif vosgien est très concerné mais la chenille gagne aussi en altitude avec des petits foyers isolés découverts à La Petite Pierre et à Saales
Beaucoup de prédateurs sont donc susceptibles d’affecter des arbres et des forêts déjà affaiblis par les sécheresses à répétition de ces 5 dernières années. La prévention et la réaction sont plus que de mise pour essayer de réduire autant se peut les risques en 2023 ; la météorologie de cet été sera aussi et avant tout un facteur décisif pour la santé des forêts.
Les cycles des parasites des forêts 1989 - 2022
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