En ce mois d’octobre, les forêts se ressèment aussi mais les graines sont plus grosses et lourdes et ne tombent pas toujours au meilleur endroit.
Un automne chargé dans les forêts
Les fructifications 2025 sont généreuses et glands de chênes, châtaignes, noix et faînes de hêtres tombent avec fracas depuis le mois d’octobre. Ces graines lourdes tombent cependant à l’aplomb direct de ces arbres et donc le plus souvent à l’ombre. Ces graines vont ensuite germer puis faire des feuilles au printemps suivant et ensuite souvent sécher faute de lumière : la salade de feuilles de chênes forme souvent un parterre vert continu durant l’été mais qui dépérit plus tard faute de lumière.
Lumière et pluie aident les régénérations
Les jeunes semis de chênes, de noyers et de châtaigniers ont besoin de lumière pour se développer tout comme les pins et les merisiers . . . mais aussi la ronce. Par contre les hêtres, les sapins, les charmes, frênes et érables supportent assez longtemps un ombrage. Les tapis actuels de glands et de châtaignes ont donc peu de chances de devenir des arbres, il faudrait les déplacer !
Dépérissements, trouées, enrichissement
A côté de ces parterres de graines prêtes à germer, il y a quelquefois des zones où les arbres dépérissent que ce soit des sapins pectinés, des épicéas ou des frênes et qui ont besoin d’aide pour se régénérer.
Le semis manuel pourrait être une piste simple : ramasser sous les arbres et semer dans les trouées, une situation qui semblait bien évidente ce 14 octobre dans les forêts de Gueberschwihr.
ci contre des sylviculteurs qui ont une trouée de sapins dépérissants dans le viseur de la régénération
Le geai : un allié ailé et un peu tête en l’air
Le geai des chênes est aussi un disséminateur de graines au cœur de la forêt mais il oublie souvent ses cachettes et ses réserves desquelles les graines se perdent, germent et poussent. Il est possible de construire des mangeoires dans les trouées ou les coupes, de simples plateaux en hauteur, et d’y déposer toutes sortes de graines ou de pommes de pins pour que le geai les dissémine à sa guise.
Ces actions simples et manuelles ne vont pas pouvoir reconstituer des parcelles de plusieurs hectares où la plantation sera nécessaire mais elles peuvent déjà préparer et enrichir les zones dépérissantes malheureusement trop nombreuses dans les forêts alsaciennes où 8% des arbres sont stressés par le dérèglement climatique et donc fragiles.
C. HOH - CAA
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Le geai des chênes, un allié pour la régénération des forêts
"plateau garni" par A Petruniw
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