LA BIODIVERSITE , UN RETOUR VERS D’ANCIENS ECOSYSTEMES !
Les oiseaux insectivores prédateurs de la chenille processionnaire.
La prédation des insectes ravageurs forestiers par les oiseaux insectivores n’est pas nouvelle et l’impact de cette prédation est sous-estimé, mais de plus en plus évident.
On peut prétendre que l’impact de la prédation sur les insectes ravageurs est au-delà de 50% des populations présentes.
Pour certaines espèces d’oiseaux (27 espèces) cela représente jusqu’à 50% de leur régime alimentaire. En sachant que 95% de ces insectes sont consommés sous forme de chenilles.
Certaines espèces d’oiseaux consomment les insectes à des stades d’œufs ou larves car ils sont moins urticants pour le tube digestif de l’oiseau.
Une difficulté est due au fait que le changement climatique provoque un décalage entre le pic d’abondance des chenilles et les périodes de présence importante des oiseaux (ponte, jeunes). Certaines, comme la mésange charbonnière qui se sédentarise, adapte ses dates de ponte à l’évolution de la saison.
Entre l’automne et l’hiver les mésanges sont relativement actives et peuvent avoir des besoins énergétiques si le froid est persistant.
Une mésange peut visiter plus de 1000 arbres par jour.
L’intérêt est donc de maintenir des populations d’oiseaux :
Pour installer dans la durée les oiseaux insectivores, il faut prévoir des nichoirs et les poser avant le mois de mars.
L’ensemble de ces actions qui favorisent les populations d’oiseaux ne peut se faire que sur la durée et dans le milieu favorable du manteau forestier.
Il est donc possible d’utiliser les oiseaux insectivores pour lutter biologiquement contre la chenille processionnaire qui attaque nos arbres et nos forêts.
Patrick-Alphonse FRACHE
Président de l’Association forestière des Vosges du Nord
Une action en 2016 du côté de Saverne
Les invasions de chenilles 2020 dans les Vosges
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