L'archipel d'Haïda Gwaii situé en Colombie britannique (Canada) est formé d'une constellation de 150 iles et d'ilots où les arbres atteignent facilement jusqu'à 70 mètres.
Sur certaines de ces iles ont été introduits des cerfs sur lesquelles a été mis en évidence un déclin de l'ensemble des groupes animaux et végétaux à l'exception des mousses ; une étude menée par un groupe d'experts reconnus du Centre National de la Recherche Scientifique CNRS.
Depuis plusieurs décennies les populations de grands herbivores forestiers augmentent très fortement dans de nombreuses régions du monde, en particulier dans celles où leurs prédateurs sont absents ; Il s’agit d’une bonne nouvelle pour la conservation de ces herbivores, mais cela pose la question de ses conséquences écologiques sur les communautés végétales et animales forestières et, indirectement, la question du rôle des prédateurs. L’expérience non planifiée, résultant de l’introduction d’un espèce de cervidés en l’absence de ses prédateurs et de chasse sur l’archipel d’Haïda Gwaii, nous a offert une opportunité unique pour explorer ces questions.
Un constat scientifique : la présence de cerfs dans ces îles conduit à un déclin de 50 % du nombre d'espèces végétales et animales et à une réduction de 80 % de leur abondance.
Une hypothèse plus que probable : en l'absence de leurs prédateurs et d'une forte pression de chasse, les populations de cervidés sont susceptibles de causer un déclin de l'ensemble des groupes végétaux et animaux
La solution de l'économie de la peur : sur ces îles et sans peur des prédateurs et/ou peur des chasseurs, les animaux deviennent plutôt diurnes et peuvent pâturer tranquillement les sous bois des forêts. Des expérimentations de chasses ont permises en 15 ans de fortement réduire les populations de cervidés et de retrouver la faune et la flore locale
Multiplications en Europe : depuis 1980 les effectifs de cervidés ont été multipliés par 7 avec des effets significatifs sur la régénération des forêts (cf exemple du Donon)
Le retour des grands prédateurs : lynx et loups recolonisent rapidement l'Europe mais ils ne contribuent pour le moment qu'à un effet de dispersion des troupeaux (cf article suisse ci dessous)
Pour commander et lire l'article original et complet
Les effets du loup sur la régénération des forêts en Suisse (en allemand)
La situation des forêts du Donon
Le site touristique de l'archipel Haïda Gwaii (en anglais)
Loups et cervidés dans le parc national des Abruzzes (en italien)
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